mercredi 30 mars 2011
MERCI
Waoh, so Rock!
minimix vient de recevoir les masques de Florence Doléac.
La classe. (merci à la galerie Jousse Entreprise)
minimix vient de recevoir les Masques de Michel Gaubert.
So cute!
minimix vient de recevoir un des deux masques de Lucien Pellat-Finet.
Une extrême beauté.
チャリティ・イベント「日本のために100のマスク」の進展を、
このブログにおいて見守っていただけたら幸いです。
minimixはこの場を借りて、この緊急ブログ制作に協力していただいた Sankaku Lab とVinciさんにお礼を申し上げます。
minimixはまた、快く次回のminimix誌 「LOVE JAPAN特別号」のスポンサーになっていただいたピエール・ポラン協会に深い感謝を表します。
チャリティ・イベント「日本のための100のマスク」の売り上げは日本のNPO法人「国境なき子どもたち(KnK)」に寄付いたします。
津波の被害や原発問題に苦しむ今の日本を支援をしようと、
ウェブサイト:http://
チャリティ・イベント「日本のための100のマスク」
minimix は日本で一般的に使われる防埃・防ウィルスマスクを、
2011年9月20日と21日にパリの装飾美術館でこのイベントが開催されます。
このチャリティ・イベントの名誉代表は10歳の龍人(りゅうと)
minimixは既に賛同の意を示していただいた多くのアーティ
引き続き、このブログでこのチャリティ・
mardi 29 mars 2011
La situation au Japon, aujourd'hui
En bas de page, la situation sur place racontée par Dominique de KnK Japon.
Tokyo, Dimanche 3 avril, 2011
Bonjour à tous,
Nous sommes rentrés jeudi soir tardivement de la préfecture d’Iwate.
L’équipage était composé de Keiko (sur les photos : la fille à la couverture) chargée de rédiger le projet KnK Japan pour Japan Platform, Kyo, Aki en assistants, et moi-même chargé du projet général, dans nos deux « mini vans » remplis de couvertures, couches pour adultes et pour bébés, lait en poudre…
L’objectif, hormis les distributions, était de rencontrer les acteurs présents sur le terrain, de visiter les écoles, les maisons de villages, les communautés, et d’imaginer ainsi ce que doit être notre intervention pour les prochains mois.
Nous avons visité les villes de Rikuzentakata et d’Ofunato, les centres de secours principaux, les écoles encore intactes servant de refuges et de centres de distributions, les maisons de villages (community centers), en tout une trentaine de centres et de villages le long de la côte entre Fuppushi (frontière avec la Province de Miyagi) et Ofunato.
Ce voyage sera suivi d’un deuxième, du mardi 5 au dimanche 10 avril, dans certains des lieux déjà visités puis un peu plus au nord et à Morioka, la ville principale de la Préfecture d’Iwate.
Un projet, avec demande de soutien financier, sera proposé à Japan Platform le 12 ou 13 avril.
Le projet global, prévu vers ces mêmes dates, comprendra l’ensemble des activités que nous allons mettre en place ainsi que le rôle des différents partenaires qui ont souhaité s’associer à nous.
Je précise dès maintenant que nos actions ne porteront que sur la province d’Iwate. Même si j’imagine qu’un jour nous pourrions intervenir dans la province de Fukushima, le déroulement actuel de cette catastrophe nucléaire majeure, nous empêche toute action immédiate dans cette partie sinistrée du Japon.
La situation, comme vous pouvez l’imaginer, est dramatique, bouleversante et complexe.
Dramatique car la totalité des villes, villages, hameaux le long de la côte ont été entièrement ravagés et pour certains rayés de la carte, et cela sur plusieurs centaines de kms de longueur.
Subsistent des carcasses d’immeubles en « dur », des poutrelles métalliques, des portions de routes.
Subsistent les habitations situées sur les hauteurs et/ou suffisamment éloignées du rivage. Tout le reste a été balayé par les vagues du tsunami. Les premières de ces vagues faisaient 14m de hauteur, au large. En s’engouffrant dans les innombrables baies de la côte (jusque là « Parc National »), elles ont gagné en hauteur atteignant jusqu’à 35m dans les endroits favorables (le cas des deux petites villes citées).
A l’est de Rikuzentakata la péninsule d’Hirota est devenue, une semaine durant, une île coupée du continent, la plaine d’Otomo étant complètement submergée.
Bouleversante car les milliers de tonnes de décombres, amoncellements incroyables de bois, de terre, d’ustensiles ménagers, de carcasses de voitures et de camions, de maisons déracinées, cachent bien probablement les milliers de personnes toujours portées disparues.
Bouleversante car des milliers de rescapés comprennent petit à petit, jour après jour, qu’après avoir tout perdu, ils risquent de perdre le goût de vivre.
Complexe car cinq préfectures sont affectées, qu’il faut soudainement loger prés de 300.000 personnes, dégager les routes, ravitailler en nourriture, en eau, en soins une population qui a tout perdue, et refaire redémarrer coûte que coûte la vie.
Complexe parce que le Japon est un pays riche et extrêmement bien organisé, et que chacun doit trouver sa place, sans jamais empiéter sur celles des autres.
Vous comprendrez peut-être mieux maintenant la situation dans laquelle nous nous trouvons, nous qui habitons hors de cette zone, japonais ou résidents, nous qui ne sommes qu’une association, devant coordonner nos actions avec les mairies, les préfectures, les services éducatifs, les services de secours et de distributions, les demandes et envies de chacun à participer.
KnK Japan est intervenu après nombre de catastrophes, et est toujours présent, au Pakistan, au Bangladesh ou en Indonésie.
La situation ici au Japon est totalement différente, par son ampleur, par le nombre de victimes, par les conséquences immédiates et à long terme engendrées par trois catastrophes majeures simultanées : un tremblement de terre de magnitude 9, soit le plus élevé à ce jour dans ce pays (et peut-être dans le monde depuis quelques milliers d’années), un tsunami qui, si il est moins meurtrier que celui de Sumatra de 2004, est sans aucun doute bien plus dévastateur, et un accident nucléaire dont on ne sait pas encore les conséquences ni pour demain ni pour les années à venir (pour l’instant « seulement » 140.000 déplacés…).
Dans cette tourmente, notre association et ses partenaires doivent trouver leur place, leur rôle, leur engagement.
Quelques acteurs, quelques chiffres.
L’armée japonaise d’auto défense a affecté sur place 100.000 hommes et 80.000 auxiliaires.
La Croix Rouge Japonaise avait déjà collecté en fin de semaine dernière la somme de 90 milliards de yens.
JapanPlatform, un collectif d’associations intervenant dans des situations d’urgence, peut redistribuer les 3.8 milliards de yens collectés à ce jour (principalement auprès des entreprises japonaises) à ses membres actifs sur place (Peace Wind, Save the Children, etc., ainsi que KnK Japan, en tout une vingtaine d’associations NPOs).
Le Ministère de l’Education a indiqué hier que les NPOs (Non Profit Organizations) pourraient être impliquées dans les distributions de matériel scolaire.
Sur place il est indispensable de travailler avec tous les bénévoles locaux.
A ce jour un certain nombre d’associations, entreprises, particuliers, sont associés à KnK Japon.
Première liste, non exhaustive : Secours Populaire Français, communautés et entreprises au Japon, en France, en Europe (St Gobain, Richemont, Terada C°, ANA, PAL, etc.), Japan Platform, Hohoemi Project (Charity Platform, Digital TV et des artistes Coréens, Taiwanais et Japonais).
Des initiatives prennent corps : Concert de soutien au Théâtre du Rond-point des Champs Elysées, artistes désirant intervenir sur place, soutien et partenariat avec d’autres associations, etc.
Le Projet KnK Japan, en quelques lignes et quelques principes
Le projet se prolongera sur plusieurs mois, sans doute plusieurs années.
Il implique des partenaires financiers, des particuliers, des volontaires et bénévoles, des enfants et jeunes de tous les pays dans lesquels nous sommes présents, des entreprises japonaises et/ou européennes, et même les habitants de notre quartier.
Il se fait en coordination et avec l’aval des autorités compétentes tant au niveau local (secours organisés, communautés et villages, établissements scolaires, etc.), et provincial (préfecture, service éducatifs et sociaux, etc.) que national (Cellule d’urgence du Premier Ministre, Ministère de l’Education, Japan Paltform).
1ère période : petite distribution (19 mars – 12 avril 2011)
Couvertures, couches, lait en poudre, articles de premières nécessités, équipements sportifs.
Kita Ibaraki (Préfecture d’Ibaraki), Rikuzentakata, Ofunato, Osabe, Hirota, Otomo, puis partie nord d’Iwate (Préfecture d’Iwate).
Trois, puis cinq « mini vans », pour une capacité totale d’environ 3,5t de matériel d’ici au 12 avril.
Partenaires : KnK Japon (fonds propres), Secours Populaire Français, Communauté française de Tokyo et entreprises proches, les habitants du quartier pour collecte de dons natures.
1ère période : recensement de besoins spécifiques, visites des communautés, identification des acteurs locaux (19 mars – 12 avril 2011)
Les deux premières visites sur Iwate de fin mars et d’avril nous permettent de visiter une cinquantaine de communautés et villages, les principaux centres de distributions et de refuges, les responsables municipaux et départementaux des services éducatifs et sociaux.
NB : le nombre exact d’enfants disparus, d’orphelins, d’enfants rescapés ayant tout perdu, etc. n’est pas encore disponible, soit par méconnaissance, soit par volonté. On peut simplement savoir pour l’instant la population scolarisée, à chaque niveau d’enseignement, avant la tragédie.
KnK Japan se positionne pour que les autorités acceptent (oui, acceptent) notre aide.
Les besoins spécifiques que KnK Japon peut prendre en charge sont, à ce jour :
- Mise à disposition (achat ou location longue durée) de moyens de transports scolaires. Sur une quinzaine d’écoles à Rikuzentakata, au moins trois sont complètement détruites. Les autres écoles avoisinantes devront accueillir dès la prochaine rentrée leurs étudiants. Entre Rikuzentakata et Ofunato une dizaine de bus ou minibus scolaires seront nécessaires.
- Rénovation de bâtiments scolaires endommagés,
- Distribution sur l’ensemble ou sur partie des établissements scolaires de la Préfecture d’Iwate, de tout le matériel scolaire nécessaire : papeterie, livres, cartables, uniformes, etc.
KnK Japan soutient les initiatives locales.
Par ailleurs dès cette période nous identifions des groupes en formation, désireux de s’impliquer dans la distribution, dans l’aide, dans la recherche des disparus, etc. dans leurs propres communautés
Une petite association créée juste après le tsunami par un petit groupe de jeunes locaux reçoit ainsi notre soutien : mise à disposition d’un premier véhicule le 7 avril, d’un deuxième mi-avril, prise en charge des frais de fonctionnement, prise en charge du matériel qu’ils souhaitent distribuer, prise en charge de petits salaires ou rétributions, jusqu’à fin juin, puis au-delà si nécessaire,
Partenaires :
Recensement, visites et identification : Japan Platform,
Initiatives locales : KnK Japan.
,
2ème période : Prise en charge de besoins spécifiques (15 avril – fin juin 2011)
Partenaires :
Besoins spécifiques, bus scolaires, rénovations : Entreprises françaises et européennes, soutien en provenance de France, Secours Populaire Français, KnK Japan (fonds propre). NB : les rénovations se prolongeront jusqu’à septembre ou plus suivant disponibilités des entreprises.
Besoins spécifiques, cartables : Dons privés, Secours Populaire Français,
Distribution de matériel scolaire sur l’ensemble de la préfecture : Japan Platform.
2ème période : choix de dix à vingt communautés (26 mars – fin juin 2011)
Dès ce premier voyage en Iwate nous recherchons les communautés, villages, Maisons de villages, avec lesquels nous souhaitons créer un partenariat, un lien, sur une longue durée.
Suivant les résultats de nos recherches notre soutien pourra alors prendre plusieurs formes :
- Rénovations ou constructions de bâtiments sociaux principalement destinés aux enfants et jeunes,
- Prise en charge de bourses scolaires, soutien personnel d’enfants et jeunes en difficultés,
- Soutien psychologique, en liaison avec les services sociaux locaux,
- Prise en charge d’enfants pendant les vacances scolaires
Partenaires :
Rénovations ou constructions : Entreprises, Japan Platform,
Soutien psychologique : Japan Platform et les services sociaux locaux,
Soutiens personnels, bourses, vacances : particuliers, Secours Populaire
Cette série d’actions se fera sur une troisième période de juin 2011 à mars 2012, (et au-delà sans doute)
2ème période : organisation du volontariat
De nombreux membres et amis de KnK Japan souhaitent s’investir personnellement. Visites sur le terrain, animations, collectes, etc.
A partir du 4 avril chaque proposition, chaque volontaire, chaque action possible est recensé.
KnK Japan donnera la possibilité à chacun d’exprimer sa solidarité.
Chacun devra définir son engagement, ses capacités et ses disponibilités. Un calendrier sera mis en place.
Nous aurons besoin de volontaires pour transporter, conduire, distribuer, et aussi pour animer et faire sourire…
Opérations « Messages » et « Yujo no Library », Bibliothèque de l’Amitié
Depuis le 12 mars, lendemain du drame, des dizaines, à présent des centaines de messages nous parviennent sur notre site internet. Nos équipes et nos enfants et jeunes de tous les pays d’Asie où nous sommes présents nous écrivent. Les enfants des projets éducatifs au Japon nous écrivent. Les amis, les familles nous écrivent.
Sachez que nous retranscrivons sur de grands panneaux ces messages et qu’ils sont affichés dans les centres que nous visitons.
Nos « ex » Jeunes reporters, ils sont une soixantaine à présent, lancent un projet de bibliothèque : un enfant, un livre (que l’on aime), avec un message d’amitié. Ces livres seront donnés aux enfants rencontrés, dans les Maisons de villages.
KnK Japan, organisation à Tokyo et dans le Tohoku
Pour l’instant et jusqu’au retour de notre deuxième visite sur Iwate, l’équipe reste inchangée (avec tout de même de nombreux volontaires pour nous aider). Chacune de nos missions en Asie a accepté un peu plus d’autonomie, deux personnes seulement à Tokyo relayant les informations et rapports essentiels.
A partir de mi-avril l’équipe « Tohoku » sera composée de 6 permanents basés au plus prés de la côte (impossible à Rikuzentakata, mais l’arrière ville d’Ofunato a été épargnée, ou plus au nord).
L’un d’entre eux plus spécialement affecté aux contacts avec Tokyo. A Tokyo, trois personnes à temps partiels et une à temps complet assumeront le suivi des opérations. Une petite équipe de volontaires assumera le suivi des volontaires.
En conclusion….
Depuis les catastrophes du 11 mars dernier vous avez été nombreux à nous exprimer votre sympathie et votre soutien. Nous vous en remercions sincèrement. Vous avez aussi été nombreux à débloquer les premiers fonds qui nous permettent aujourd’hui d’être présents, d’être actifs.
Il y aura pour ce pays, pour cette région, pour tous les citoyens japonais et ceux qui résident au Japon, et ceux qui habitent bien au-delà, avant le tsunami et après le tsunami (et les accidents nucléaires liés).
Des enfants des Philippines m’ont demandé si collecter quelques centaines de Pesos (quelques dizaines d’Euros) pourrait servir. J’ai dit oui. Le président d’un grand groupe industriel m’a demandé hier si je saurai dépenser 100 millions de yens. J’ai également dit oui.
L’important est d’être là, de rester fidèle à nos convictions, d’être solidaire, amical et généreux.
Nous sommes partis, avec le soutien de vous tous, pour une longue mission dans les petits ports du Tohoku.
Merci à tous,
Dominique
PS : Nous venons d’acheter trois mini van, 4 autres devraient suivre.
En dehors des logos KnK Japan, les véhicules 1 et 4 porteront les logos « Hohoemi »,
Les véhicules 2 et 5, les logos du Secours Populaire Français, le véhicule 3 le logo de la petite association que nous soutenons à Rikuzentakata…(à suivre)…
minimix remercie l'association Paulin, Paulin & Paulin, pour son aide à la réalisation du prochain magazine minimix spécial "Love Japan".
Les bénéfices de l'Opération caritative "100 masques pour le Japon" seront versés à
Enfants sans frontières KnK Japon.
lundi 28 mars 2011